…ou comment un terrain agricole devient un véritable lieu de vie
Seconde place historique de la commune, la place de Vaucelles a été léguée à la ville à la fin du 19e siècle, par des propriétaires sous réserve de certaines conditions...
Située dans le quartier du Temple, entre la rue de Paris et la rue du Maréchal-Foch (ancienne rue du Midi), cette place a (dès le milieu du 19e siècle) été repérée par la population comme étant un possible lieu de vie.
En 1846, le terrain a été acheté par MM. Jean-Louis Aubry, ancien huissier, Jean-Nicolas Voyer, cultivateur, et Joseph-Antoine-Nicolas Videcoq, cultivateur, dans l’intention d’en faire don à la commune de Taverny pour en faire une place. Toutefois, ce legs était associé à des obligations diverses. Certaines conditions ont même été imposées par Mlle Ville lors d’une précédente vente. Cette dernière souhaitait en effet que ce terrain soit maintenu en place à perpétuité libre pour une faire une place publique.
La place devait donc avoir une largeur de 23,16 m ; en outre, une bande de 5 m de chaque côté devait être prévue. La longueur de cet espace public devait être de 90,70 m du côté ouest…
[+] Retrouvez le reportage Tav’TV sur les fontaines de Taverny et notamment celle de Vaucelles
Article rédigé avec l’aide précieuse de l’association généalogique de Taverny www.genea-taverny.fr
Suite de l'article paru dans le Taverny Mag #40 - février 2022 :
… et de 84,90 m du côté est. À l’extrémité sud, il devait exister un passage de chemin de 10 m de large pour rejoindre le chemin du Midi (aujourd’hui rue du Maréchal-Foch). Une circulation devait être organisée et toutes plantations quelconques devaient être laissées libre dans tout le pourtour du terrain sur une largeur de 2 m.
Les autres conditions du don étaient les suivantes :
- que le boulevard de circulation soit réalisé dans toute la longueur, avec un débouché à chaque bout ;
- qu'une fontaine serait établie au milieu de la place, à 15 m de la route donnant constamment 4 à 5 litres d'eau à la minute ;
- que les riverains de la place pourraient construire des bâtiments et y faire tous les percements qu'ils jugeraient nécessaire sur leurs terrains sans être entravés par la commune de façon qu'ils aient accès facile pour arriver chez eux ;
- que cette place serait entretenue dans un état de grande propreté sans jamais y laisser séjourner ni matériaux ni immondices ni autres objets quelconques nuisibles à la circulation ni à la beauté du lieu ;
- de tailler les arbres qui s'y trouvent plantés à la hauteur qu'ils avaient été taillés jusqu'alors et de remplacer ceux qui périraient ensuite et à mesure que le besoin serait, afin que cette place soit toujours dans un état de propreté convenable et que si à l'avenir ces conditions n'étaient plus remplies la dite donation deviendrait nul de plein droit.
Au mois d’août 1871, la commune accepte ces conditions et demande au préfet l’autorisation de cession le 24 mai 1872.
