Le jardin médiéval

  | Retour à l'arboretum |

Hortus [potagères]

Herbarius [médicinales]

Viridarium [verger]

Jardin de Marie [décoratives]

Utilitaires [textiles-tinctoriales]

Les plantes utiles comprennent une multitude d’espèces ou variétés utilisées directement par l’Homme depuis des millénaires pour de multiples usages. Nécessaires dans une dimension de survie (se nourrir, se chauffer, se vêtir, se soigner, s’abriter…) comme dans une composante de confort (se meubler, embellir son cadre de vie, se maquiller, se parfumer…) ou encore dans l’adoration de divinités (encens, herbes de la Saint-Jean…) et de l’art de la guerre (poison, armurerie…).

Au Moyen-Âge, croyance et religion étaient au centre de la vie quotidienne. Ce jardin prend alors une dimension cérémoniale avec des espèces plus ornementales, servant lors de la célébration d’offices religieux ou à l’exercice de cultes.

D’autre part, l’empoisonnement étant une pratique courante, certaines plantes étaient cultivées pour leurs propriétés toxiques.

Le jardin médiéval « type » se compose de différents espaces capables de répondre aux différents besoins quotidiens sur une surface restreinte. Il se compose généralement de 4 espaces distincts :

-    L’hortus : espace de culture des plantes potagères et aromatiques destinées à la consommation alimentaire. Ces plantes, souvent fortes en goût, accompagnaient à merveille le gibier. En effet, au moyen âge l’agriculture est toute jeune : elle a à peine 1000 ans ! elle consiste essentiellement à cultiver des céréales tandis que le bétail est davantage destiné au labeur qu’à la boucherie.

-    L’herbularius : carré de culture des plantes dites simples « simplisis herba », médicinales et cultuelles, en opposition aux potions complexes proposées par la science de la médecine savante de l’époque. Qu’elle soit savante ou commune, la pratique de la médecine est réservée aux sages (moines et religieuses). Elle est principalement végétale et accompagnée de croyances folkloriques.

-    Le viridarium : partie arborée du jardin médiéval, se compose d’essences fruitières souvent disposées en crucifix. Ce lieu de cueillette accueille parfois le cimetière du château et devient alors un lieu de recueil.

-    Le jardin de Marie : espace le plus fleuri du jardin médiéval, il est dédié à la religion, à la méditation et à la prière avec une dimension sacralisée. On y cultive les herbes de la Saint-Jean, des chrysanthèmes, des roses rouges rappelant le sang du Christ ou encore des bleuets en honneur du manteau bleu de Marie…

-    Les plantes textiles et tinctoriales : Dans les seigneuries les plus nobles, on y cultive des plantes fibreuses et d’autres servant à fabriquer de la teinture pour la confection des vêtements.