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TAVERNY ACCUEILLE LE FESTIVAL DU CINÉMA RUSSE INDÉPENDANT

En partenariat avec l’association Rivages Russie Événements, et à l’occasion de la 11e Édition du film russe qui se tiendra du 1er au 5 avril, Taverny accueillera une partie de la programmation et la présidente du Festival, Macha Méril.

C’est en soutien aux artistes russes de plus en plus confrontés à la censure, mais aussi pour entendre leur précieuse parole et profiter de leur talent, que nous vous proposons, du 1er au 5 avril 2025, de découvrir la diversité du cinéma russe avec une programmation ponctuée de rencontres et d’échanges avec de grands noms du cinéma dont Macha Méril, présidente du Festival.

Mardi 1er avril à 19h30 / CINÉ-CONCERT

Médiathèque Les Temps Modernes

LA MAISON DE LA RUE TROUBNAIA // De Boris Barnet (1927) • 66 min • Drame // Avec Vera Maretskaïa, Vladimir Fogel, Vladimir Batalov // Composé et interprété par Vadim Sher (piano ; orgue Farfisa) et Dimitri Artemenko (violons acoustique et électrique)

Découvrez ce classique du cinéma muet russe, accompagné par Vadim Sher (piano, orgue Farfisa) et Dimitri Artemenko (violons acoustique et électrique) qui y interpréteront leur composition originale.

1er Prix au 4FF 2008 à Bolzano (Italie) dans le concours de nouvelles créations musicales pour les films muets.

Paracha, jeune paysanne, arrive à Moscou, dans un immeuble de la rue Troubnaïa. Dans l’escalier se croisent ouvriers, employés et hommes de la NEP (Nouvelle Politique Economique). Elle est embauchée par le coiffeur Golikov qui l’exploite sans relâche. L’adhésion de Paracha au syndicat change la donne et sème la panique dans tout l’immeuble... Boris Barnet a fait de cette commande de propagande en faveur des élections au Soviet de la ville de Moscou une véritable comédie burlesque...

On ne présente plus BB, Boris Barnet dont c’est ici le troisième film après La Jeune fille au carton à chapeau. Légèreté, inventivité et irrévérence envers les canons officiels – telle est la touche Barnet. Cette comédie drôlissime croque avec brio son époque et ses petites gens. Les contraires s’attirant, c’est un des cinéastes préférés de l’austère Jean-Luc Godard.

Entrée libre - Réservation conseillée : 01 30 40 55 00 // mediatheque@ville-taverny.fr

VADIM SHER a fait ses études au Conservatoire Nõmme de Tallinn, en Estonie, puis à l’École supérieure de musique Moussorgski, à Saint-Pétersbourg, en Russie. Depuis 1993, il vit et travaille en France. Il a étudié la musique de chambre à Paris avec Berry Hayward. Il crée les parties musicales de nombreux spectacles de théâtre, compose les musiques de nombreux films, longs-métrages, courts métrages et documentaires. Il prend en charge la direction musicale d’acteurs auprès de metteurs en scène, donne des concerts de musique de chambre et de folklore des pays d’Europe de l’Est avec le violoniste Dimitri Artemenko, ainsi que de musique traditionnelle persane au sein de Darya Dadvar Trio.

DIMITRI ARTEMENKO est né à Tallinn à l’heure de l’Union soviétique. Ayant reçu une éducation classique, il vient à Paris en 1992 pour étudier le violon sous la direction de Serge Pérévozov et la musique de chambre avec Berry Hayward. Dimitri Artemenko est un compositeur et musicien aux multiples facettes : classique, musique médiévale, musiques du monde, rock, musique improvisée et jazz.

Mercredi 2 avril à 19h30 / PROJECTION

Médiathèque Les Temps Modernes

LE MAÎTRE ET MARGUERITE // De Mikhail Lokshin (2024) • 157 min • Drame, fantastique, historique, romance // Avec August Diehl, Yuliya Snigir, Evgeniy Tsyganov et Youri Borissov, la voix du chat // D’après le roman de Mikhaïl Boulgakov

Présentation du film par Pierre Murat, critique de cinéma.

Moscou, années 30. Un écrivain au sommet de sa carrière se retrouve soudain au cœur d’un scandale littéraire. Sa pièce est retirée du répertoire, ses collègues l’évitent avec mille précautions. En quelques jours, l’auteur fêté se transforme en paria. C’est alors qu’il rencontre la mystérieuse Marguerite qui devient son amante, sa muse et sa vengeresse. Le diable rôde, rit et s’amuse. À travers les siècles, l’éternel sacrifice du talent par le pouvoir. Qui dit la vérité sera exécuté.

Une libre interprétation du livre de Boulgakov longtemps interdit et qui décrit par le menu la destruction d’un homme et de son œuvre par un état totalitaire. Un déluge d’images et de fantasmagories par le réalisateur habile des Patins d’argent (2020).

Entrée libre et gratuite - Réservation conseillée : 01 30 40 55 00 // mediatheque@ville-taverny.fr

Jeudi 3 avril à 19h30 / PROJECTION

Médiathèque Les Temps Modernes

MAMAN, JE SUIS À LA MAISON // De Vladimir Bitokov (1921) • 104 min // Avec Xenia Rappoport, Alexandre Gortchiline, Youri Borissov, Natalia Pavlenkova, Ekaterine Choumakjova

Tonia conduit un bus à la périphérie de Naltchik, capitale de la petite république de Kabardino-Balkarie dans le Caucase russe. Son fils s’est engagé dans une société militaire privée opérant en Syrie. Tonia attend son retour imminent. Et puis la nouvelle tombe, son fils a été tué. Mais elle refuse de le croire. Elle pose des questions gênantes. Surtout quand surgit un garçon qui dit être son fils.

Un sujet brûlant d’actualité – le Moyen-Orient en flammes, les milices privées russes – et le drame éternel des mères de soldats. Avec en prime l’acteur si prometteur, Youri Borissov. Le réalisateur, né à Naltchik en 1987, y a terminé l’école de cinéma créée par Alexandre Sokourov et d’où sont sortis Kantemir Balagov (Tesnota, une vie à l’étroit) et Kira Kovalenko (Les poings desserrés). Depuis, Bitokov s’est lancé dans une carrière d’acteur.

Entrée libre et gratuite - Réservation conseillée : 01 30 40 55 00 // mediatheque@ville-taverny.fr

Vendredi 4 avril

RENCONTRE ET DÉBAT

Salle du Forum, Mairie de Taverny

À 19h30 : avec Jean-François Colosimo / LE MISSEL ET LE MISSILE : POUTINE, KIRILL ET L’ORTHODOXIE

Un primat spirituel qui se veut le confesseur du tyran, l’aumônier des services secrets et des mafias oligarchiques, l’inquisiteur des intellectuels et des artistes, le censeur de toute une société et de tout un peuple, qui excommunie les prêtres fidèles à l’Évangile, bénit la guerre, prêche la croisade, promet l’enfer aux adversaires, le paradis aux tortionnaires, et sert aux quatre coins du monde une entreprise impérialiste fondée sur l’arbitraire de la violence sacralisée. C’est ce qui se passe aujourd’hui à Moscou. Alors que, sous le bolchevisme, la Russie a donné au christianisme plus de martyrs que toutes les Eglises réunies en deux mille ans, comment comprendre l’alliance mortifère qui lie le président Poutine et le patriarche Kirill ? Il faut pour cela plonger dans l’histoire du siècle dernier.

JEAN-FRANÇOIS COLOSIMO est l’auteur d’essais critiques et de films documen- taires sur les métamorphoses contem- poraines du divin en politique dont L’apocalypse russe et La Crucifixion de l’Ukraine et, récemment, Occident ennemi mondial N°1. Anciennement président de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge et du Centre national du Livre, il dirige présentement les Éditions du Cerf.

Entrée libre et gratuite

Samedi 5 avril - SOIRÉE DE CLÔTURE en présence de Macha Méri

Théâtre Madeleine-Renaud

- CONCERT À 19H30

- Trio Degré 41 : Vadim SHER (piano), Dimitri ARTEMENKO (violon), Yuri SHRAIBMAN (clarinette)

- Conservatoire Jacqueline-Robin : Concert de l’orchestre symphonique et des élèves de la classe de chant du conserva- toire Jacqueline-Robin, sur des musiques du film « Romance Cruelle », d’Eldar Ryazanov (arrangements Clément Caillol)

- PROJECTION À 20H30

ROMANCE CRUELLE // De Eldar Riazanov (1984) • 145 min // Avec Nikita Mikhalkov, Alisa Freyndlikh, Larissa Gouseeva

Vers 1880, une ville sur les bords de la Volga. La ravissante Larissa, fille d’une veuve désargentée, est très courtisée. En vain, puisqu’elle aime Paratov, un gandin couvert de femmes. Il s’amourache puis disparaît. Désespérée, elle épouse le premier venu, un employé des postes niais et mesquin. Et puis Paratov revient... Tout cela ne peut que mal finir. Mais pour qui ?

Depuis ses débuts, Riazanov voulait sortir du genre comique où il étouffait. C’est chose faite avec cette adaptation d’un classique du théâtre russe, La Fille sans dot d’Alexandre Ostrovski (1878). Une reconstitution soignée pour passions exacerbées.

Réservation : 01 34 18 65 10 tmr@ville-taverny.fr // En ligne >> Entrée libre sur réservation